FIL'ABES

L’Abes en deuil

portrait de Raphaëlle PovédaC’est avec une grande émotion et un immense chagrin que l’Abes annonce la disparition de Raphaëlle Povéda, survenue dans la nuit du 7 décembre, après trois années d’un courageux combat contre la maladie.

Raphaëlle avait débuté sa carrière à l’Abes au service du catalogue collectif national des publications en série, en 1999. C’est avec les responsables CR qu’elle a, dans le milieu professionnel, initié ses premiers échanges et tissé les premiers fils d’une relation aux réseaux qui s’est ensuite enrichie à travers son activité de formatrice, d’animation de l’équipe Formation-Documentation et d’accompagnement des formateurs-relais Sudoc, jusqu’en 2022.
Elle s’est également beaucoup investie au lancement de l’application nationale de gestion des thèses de doctorat, en 2006, participant à la constitution de ce nouveau réseau et, bien sûr, aux formations des Correspondants STAR ainsi qu’à la documentation de l’application.
Une carrière entière consacrée au service des bibliothèques et des bibliothécaires, et au service public dans son ensemble, avec un professionnalisme exemplaire, une douceur et une gaité reconnues et aimées de tous.

Celles et ceux qui ont suivi une formation à l’Abes, au sein des réseaux Sudoc, Sudoc-PS et STAR depuis les vingt dernières années ou qui ont travaillé, de près ou de loin, avec le service Formation, ne peuvent oublier son écoute bienveillante, sa voix calme et mesurée, son regard. Raphaëlle avait le don inné d’apaiser les gens, les situations, la vie. Elle avait sur le temps et les choses une tranquille assurance, qui permettait de contrebalancer les impétueux, les pressés, les sanguins.  Cela faisait d’elle la parfaite interlocutrice, formatrice, animatrice et c’est ainsi qu’elle a naturellement trouvé sa place dans le cœur des réseaux.

À l’Abes, elle était aussi dans tous les cœurs : tout le monde l’appréciait.
Le chagrin qui règne ce matin dans les couloirs de l’Agence en dit long. Nous sommes tous orphelins de Raphaëlle, nous avons tous et toutes perdu une collègue préférée, une partenaire pétillante, et pour certains une amie proche.
Ce qui revient, dans tous les témoignages et souvenirs qu’on commence à partager, malgré notre pudeur et notre peine, c’est que Raphaëlle était une belle personne.
Jamais injuste, elle nous écoutait sans nous juger, nous conseillait sans nous influencer, nous réunissait sans nous amadouer, nous accompagnait sans nous infantiliser.
Toujours vraie, elle était fidèle, authentique et simple.
C’est avec cette même sérénité qu’elle menait sa vie, élevait sa fille, s’occupait de son père, aidait son frère et partageait l’amour de son conjoint et de son beau-fils : du temps pour écouter, des conseils pour accompagner, de la distance pour se préserver, du courage pour s’affirmer.

Et c’est ainsi qu’elle a affronté le cancer qui l’a frappé en 2021 : avec courage et lucidité, sans céder au pathos, avec une détermination et une discrétion élégante qui forçaient l’admiration.
Sa dernière décision face à ce mal qui l’envahissait fut empreinte du plus grand des courages, celui de choisir son chemin vers l’apaisement, comme elle l’a toujours cherché. Elle s’est éteinte dans la nuit de samedi à dimanche, en femme libre et sereine, souriant jusqu’à ses derniers moments de lucidité partagée avec ses proches.
Qu’elle repose en paix.

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