Lancée fin 2018, l’enquête « Usages et pratiques du catalogage multi-écritures » invitait les établissements du réseau Sudoc à faire part de leurs pratiques catalographiques – et, le cas échéant, des difficultés rencontrées – pour le signalement des ouvrages en écritures non latines. Les membres du réseau étaient également invités à donner leur avis sur le caractère obligatoire de la translittération dans les notices bibliographiques.
A partir des 53 réponses reçues – et validées, des informations précises ont été recueillies – notamment en ce qui concerne l’exploitation des notices multi-écritures par les lecteurs et les chercheurs, ce qui a permis de dresser un état des lieux du signalement de ces documents.
Quant aux enjeux posés par cette enquête concernant le « maintien du caractère obligatoire de la translittération dans les notices bibliographiques », le réseau a clairement exprimé sa position : oui, la translittération des caractères non latins doit rester obligatoire, ce, dans les notices bibliographiques comme, bien entendu, dans les notices d’autorité.
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Ce sondage est intéressant, mais l’intitulé « Synthèse complète » est trompeur, en ce sens que copier-coller les commentaires des répondants sans les mettre en perspective ne donne pas l’impression d’une synthèse complète.
Quand on lit en détail les contributions, il ne saute pas non plus aux yeux que le réseau exprime une position claire : « oui, la translittération des caractères non latins doit rester obligatoire », mais je peux comprendre que l’absence de résultat clair soit frustrant si l’ambition initiale était de trancher la question.
Le réseau s’est prononcé à près de 54% en faveur du maintien de la translittération (question 25), et ce taux nous paraît suffisamment important pour être pris en considération et nous permettre d’arbitrer en conséquence. Par ailleurs, 75% des établissements considèrent cette pratique comme une plus-value pour les lecteurs (question 24), ce qui vient appuyer et renforcer la décision en ce sens. A contrario, les arguments avancés pour l’abandon de cette pratique concernent pour une grande part le travail des bibliothécaires, et bien moins l’intérêt des chercheurs.