La fréquentation du catalogue Calames augmente légèrement en 2020

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Après cette année perturbée, pour les établissements comme pour les chercheurs, il a semblé pertinent de rendre disponible le rapport statistique de fréquentation de l’interface publique Calames pour estimer plus finement la visibilité du catalogue auprès de ceux pour qui l’Abes et le réseau Calames travaillent au quotidien : les chercheurs.

Ce rapport, riche d’enseignements, montre que 2020 n’a pas provoqué de changement radical dans la consultation de l’interface publique du catalogue Calames. En effet, la comparaison avec les années précédentes ne permet pas de déceler une tendance de fond significative : ni hausse particulière de la fréquentation qui indiquerait un recours plus massif au travail à distance pour les chercheurs, ni baisse significative qui exprimerait une perte de visibilité du catalogue ou un ralentissement du travail de recherche sur la matière qui le compose.

Une fréquentation globale stable

A l’inverse, 2020 se situe dans la continuité des années précédentes du point de vue de la fréquentation globale : une légère hausse est à signaler (cf p. 3) avec 127 638 visites en 2020 pour 123 819 en 2019 et 120 530 en 2018.

Pour leur part, les critères de nature plus qualitative montrent un taux d’engagement assez élevé pour une interface web avec 1,9 « action » par visite, soit presque 2 interactions (clics ou autres) entre le visiteur moyen et l’interface du catalogue réalisée sur une durée moyenne de visites évaluée à 2 minutes 30, une donnée à nuancer cependant.

Sans surprise, si on se penche sur les données de provenance géographique des visiteurs du catalogue (cf pp. 4-5), la continuité est également de mise. Un peu plus des 3/4 d’entre eux se sont connectés au site depuis un appareil situé en France, proportion qui est sensiblement la même pour ce qui concerne les « visiteurs francophones ». Notons cependant que presque 8% des visiteurs se sont connectés depuis les États-Unis, le nombre de visiteurs naviguant sur un logiciel paramétré en anglais dépassant légèrement les 10%.

On constate également que Calames fait exception à la tendance à l’augmentation générale des connexions à partir d’appareils nomades, une tendance constatée de manière uniforme par la plupart des analystes d’internet aujourd’hui (cf p. 5). Avec 85% des connexions effectuées depuis un ordinateur (de bureau ou portable), l’usage est bien celui de chercheurs se connectant d’un lieu fixe pour travailler avec un matériel performant. Analyse renforcée par la stagnation de l’usage des appareils nomades pour se connecter à Calames : si les connexions à partir de smartphones augmentent de près d’un quart par rapport à 2019, celles provenant de tablettes reculent de presque 20% par rapport à la même année.

Un nombre de recherches élevé pour un temps de visite très court

Le nombre de recherches, donnée très attendue pour un catalogue, est en léger recul par rapport à 2019, mais se maintient aux alentours des 400 000 recherches annuelles (cf p. 7). Sur ce total, les recherches simples constituent la plupart des interrogations (304 375 recherches simples, sur un total de 387 563 recherches en 2020). De quoi, peut-être, pousser à donner plus de place à la recherche avancée.

Considéré mois par mois, le nombre de recherches ne semble pas avoir subi l’impact des confinements : une baisse se produit lors des mois d’été, avec un creux particulièrement marqué au mois d’août, mais pas d’évolution notable au printemps ni à l’automne (cf p. 8).

Dans le détail, le comportement des visiteurs est révélateur de tendances de fond qui ne se résorbent pas avec les années : la majorité des visites sont très courtes, les trois quarts durant 10 secondes ou moins et ne visualisant qu’une seule page (cf pp. 8-9). A titre comparatif, on retrouve cette brièveté des visites dans les statistiques de fréquentation d’autres applications publiques maintenues par l’Abes : 67% des visites pour Theses.fr durent elles aussi moins de 10 secondes, ainsi que 83% des visites sur IdRef.

Le taux de rebond (pourcentage de visiteurs quittant le site après n’avoir visité qu’une seule page), de 67% en moyenne, est donc plutôt en accord avec cette majorité de visites très courtes.

Provenance et « fidélisation » des visiteurs

Au vu du nombre de ces visites éclairs, qui confirme la tendance globale de « zapping accéléré » observée sur le web aujourd’hui, il est donc difficile de dégager un parcours de navigation-type du visiteur de Calames. Il semble cependant que la notoriété ou en d’autres termes, plus sobres, la visibilité du catalogue soit bonne, puisque presque les 2/3 des visiteurs se rendent sur Calames en tapant directement une URL dans la barre d’adresse de leur navigateur (+ 17% par rapport à 2019, cf p.11). Seulement 1/4 d’entre eux passent par un moteur de recherche pour rejoindre (« tomber sur » ?) Calames, 10% des visiteurs arrivant sur Calames via d’autres sites web comprenant des liens vers le catalogue, chiffre en net de recul (37% de visiteurs en moins passant par ce biais par rapport à 2019).

Parmi les principaux sites amenant des visiteurs vers Calames, il est notable que Wikipédia arrive en première position, ce qui peut donner des idées à l’équipe Calames de l’Abes et à des établissements du réseau concernant l’établissement de références et de liens de fiches Wikipédia vers Calames. Les autres sites de provenance des visiteurs sont des sites maintenus par l’Abes (Sudoc, abes.fr,…) ou des sites d’établissements du réseau. Notons également que, malgré une spectaculaire augmentation par rapport à l’année 2019, la part de visiteurs provenant de réseaux sociaux reste minime.

En termes de « fidélité » à Calames, un tiers de visiteurs sont revenus sur Calames après s’y être rendu une fois au moins lors des années précédentes. Les 2/3 restant sont des nouveaux visiteurs (cf p. 10). Il est notable également que presque 2/3 des visiteurs n’aient visité Calames qu’une seule fois en 2020 (cf p.9).

Précisons que ces données statistiques, riches de signification pour l’effort collectif que constitue le catalogue, sont à replacer dans le contexte d’un travail de recherche qui amène à consulter des sources diverses, et souvent nombreuses. On peut en déduire que, pour un grand nombre de chercheurs, les recherches sur Calames corresponde à un moment précis de leurs travaux.

Portrait-robot du visiteur de Calames

En résumé, voici un portrait-type du visiteur de Calames :

  • il effectue soit une visite éclair de moins de 10 secondes, soit une visite plus longue qui l’amènera en moyenne à effectuer 3 recherches sur l’interface publique, donnera lieu à 2 interactions sur une durée moyenne de 2 minutes 30
  • il vit en France et se connecte depuis un ordinateur
  • il arrive directement sur Calames à partir d’une référence déjà connue et identifiée ou après une recherche sur un moteur de recherche
  • il revient parfois sur Calames (1/3 des cas), mais est le plus souvent un nouveau visiteur de l’interface
  • le plus souvent, il ne reviendra pas, sur Calames durant l’année (2/3 des cas), mais consultera parfois de nouveau le catalogue au cours des années suivantes.

A partir de ces statistiques, certaines évolutions et des ajouts de fonctionnalités pourront être envisagés dans le cadre des développements informatiques que l’Abes consacrera à Calames, à compter de cette année. Dès le mois de février, le GT Calames poursuivra son travail de proposition et d’orientation de ces évolutions pour accompagner ce projet.

D’autres actions, plus ponctuelles et impliquant (ou non) des établissements du réseau, peuvent également être envisagées, autour de Wikipédia par exemple, dans l’objectif d’améliorer la dissémination des informations et la visibilité du catalogue Calames sur le web.

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